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Inquiétudes à la Parisienne de photographie

Les salariés craignent que la Mairie de Paris ne ferme l’agence, déficitaire, qui gère les archives Roger-Viollet.

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Publié le 22 juin 2017 à 07h54, modifié le 22 juin 2017 à 07h54

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Les salariés de l’agence sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris, le 13 juin 2017.

Une grande inquiétude a saisi depuis quelques mois la Parisienne de photographie, agence qui gère un fonds historique exceptionnel, constitué notamment des archives Roger-Viollet. Riche d’images évoquant la Commune, le Front populaire, les Expositions universelles ou le Paris historique, cette structure va-t-elle être « sacrifiée sur l’autel de la rentabilité », comme le craint un communiqué diffusé par le syndicat Info’com-CGT le 12 juin ?

La Ville de Paris, coactionnaire de cette Société publique locale (SPL), se veut rassurante. Premier adjoint chargé de la culture, Bruno Julliard vient de renouveler pour un an la délégation de service public, censée tomber le 31 décembre. Mais c’est trop peu pour rassurer les 35 salariés de cette structure destinée à gérer à la fois la conservation et la diffusion de plus de 6 millions de photographies. « On veut nous endormir pour nommer quelqu’un qui va faire le sale boulot, fermer la structure et confier le travail à ­toutes sortes de sous-traitants », craint l’un de leurs porte-parole, qui préfère garder l’anonymat. Car la situation est plus tendue que ne le dit l’Hôtel de Ville.

Un chantier titanesque

Mardi 13 juin, alors qu’un rassemblement était organisé pour rappeler l’attachement du milieu de la photographie à cette institution créée en 2005, se tenait un conseil d’administration houleux. « Sur vingt personnes, seul notre président, le maire du 2e arrondissement, Jacques Boutault [EELV], est courageusement monté au créneau pour nous défendre, raconte un des employés. Mais nous ne voulons pas finir comme notre plus célèbre image, qui montre un train ayant traversé la façade de la gare Montparnasse après avoir déraillé ! » Une appréhension qu’expliquent des années de tergiversations et de dialogues avortés entre l’agence et la direction des affaires culturelles de la Mairie.

Les salariés eux-mêmes le reconnaissent : la Parisienne de pho­tographie a beau être dotée d’un fonds exceptionnel, elle est largement déficitaire. D’autant plus qu’elle s’est vu confier une énorme mission de numérisation des photographies des musées sous tutelle de la Ville, de Carnavalet au Musée d’art moderne. Quelque 700 000 images ont d’ores et déjà été scannées, dont 500 000 mises en ligne. Mais le chantier demeure titanesque. D’autant plus que le statut singulier de cette agence l’oblige à autofinancer l’activité de numérisation par la commercialisation de ses images. Objectif qu’elle n’a jamais pu atteindre.

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