Capture d'écran de la pétition citoyenne pour une primaire populaire à gauche,lancée en août dernier.

Capture d'écran de la pétition citoyenne pour une primaire populaire à gauche,lancée en août dernier.

L'Express

"Une primaire populaire, ouverte au vote des sympathisants, afin que les citoyens de gauche et de progrès puissent choisir leur candidat à l'élection présidentielle". Tel était le principe affiché de la pétition citoyenne de Primaires2012.fr, lancée en grandes pompes le 26 août dernier par la fondation Terra Nova, proche du PS.

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Quatre mois après, le compteur n'affiche que 5609 signatures au compteur... sur un objectif de 100 000. Un échec? Le blogueur Marc Vasseur, qui parle de "gros bug", s'interroge sur les raisons de ce chiffre "dérisoire voire ridicule": "Désintérêt du citoyen devant la désignation du bon bidet? L'absence de perspectives et d'alternatives face à la politique de Nicolas Sarkozy? Une certaine forme de fatalité? Des oppositions fantomatiques? Le fait que le PS ait annoncé des primaires à sa sauce excluant de facto les autres partis", écrit-il sur son blog.

Les inscriptions, "une blitzkrieg!"

Le faible nombre de signatiares a de fait de quoi surprendre puisque l'initiative était soutenue par une liste de 100 personnalités politiques et du monde civil, parmi lesquelles Arnaud Montebourg et Manuel Valls.

Pour Olivier Ferrand, président de Terra Nova, contacté par LEXPRESS.fr, la pétition annoncée deux jours avant l'université d'été du PS de La Rochelle, a atteint son but. "On a lancé la pétition le mercredi, et le vendredi elle n'avait plus de raison d'être puisque l'organisation de primaires populaires était validé par Martine Aubry. L'inscription, massive à ses débuts, s'est donc arrêtée net".

En annonçant le 28 août l'organisation de primaires "pour le premier semestre 2011", Martine Aubry aurait donc répondu à l'objectif de Terra Nova. L'idée de primaires ouvertes à gauche est désormais acquise, selon Olivier Ferrand, le choix de Martine Aubry ayant été approuvé par les militants socialistes en octobre dernier.

Reste le risque de primaires regroupant exclusivement des candidats issus du PS, comme le critiquait Jean-Luc Mélenchon. "Les militants socialistes se sont prononcés en faveur du rassemblement le plus large possible, souligne Olivier Ferrand. Et le PRG et Chevènement ont d'ores et déjà annoncé qu'ils participeraient. En tout état de cause, ce ne sera pas une primaire socialo-socialiste." Vérification dans quelques mois...

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